dimanche 29 mars 2015

P*PU pour Saint-Roch — Une mobilité plus active, des intersections plus sûres

En marge des consultations préalables de la Ville de Québec pour son Programme particulier d’urbanisme (PPU) — portion Sud de Saint-Roch, des résidents du quartier ont formé une Coalition, à l’invitation du Comité citoyen de Saint-Roch, et élaboré un Programme *populaire d’urbanisme qui intègre des propositions (illustrées en annexe) pour la mobilité durable et les déplacements.

La Coalition citoyenne recommande l’élaboration et l’application d’un plan de mobilité durable dans Saint-Roch pour y valoriser le transport actif, puisqu’il possède les caractéristiques idéales pour la marche et le vélo : localisation centrale, densité appréciable, services de proximité à distance de marche, trame urbaine perméable.

En réponse aux préoccupations soulevées par plusieurs résidents et résidentes et à l’importance des déplacements piétons dans le quartier, la Coalition propose l’intégration des feux piétons aux cycles des feux de circulation et l’ajout d'un arrêt-stop à certaines intersections. Elle estime qu’un réaménagement complet  est requis pour d’autres intersections particulièrement dangereuses (voir carte en annexe). Elle demande en outre l’ajout de signalisation améliorant la protection des piétons à l’intersection de Saint-Joseph et Dorchester durant le chantier de place Jacques-Cartier, où la circulation inversée et l’absence de trottoir compromettent la sécurité.

Afin de faciliter le transport à vélo dans le quartier, la Coalition recommande l'installation de plusieurs supports à vélo et la mise en place de pistes cyclables sur les artères à fort débit telles que le boulevard Charest, la rue du Prince-Édouard, la côte d'Abraham et le boulevard Langelier. Elle propose aussi d’autoriser la circulation à vélo à double-sens sur les rues à sens unique, mais principalement sur Saint-Vallier Est, Saint-Joseph Est, Arago Est, du Parvis et du Pont.

Enfin, la Coalition propose que toutes les rues secondaires du quartier deviennent des rues partagées, soit des rues où la ségrégation des usages est abolie et où un moyen de transport n'a pas préséance sur les autres.

Le Programme *populaire d’urbanisme, qui sera déposé à la Ville de Québec et rendu public en avril, comprend aussi des propositions pour certains espaces publics, à découvrir dans un prochain communiqué le lundi 6 avril.

La Coalition citoyenne du Programme *populaire d’urbanisme pour Saint-Roch se veut une tribune supplémentaire aux consultations officielles, pour maximiser la portée de la vision et des recommandations citoyennes. Ses propositions pour la mobilité durable et les déplacements ont été élaborées par des individus et des collectifs dont Verdir et Divertir et le Comité citoyen de Saint-Roch, avec le soutien fédérateur de la Table de quartier l’EnGrEnAgE.








Carte des accidents impliquant des piétons et des cyclistes dévoilée par Accès transports viables en décembre 2014

dimanche 22 mars 2015

P*PU pour Saint-Roch - Un plan de verdissement et des mesures pratiques

En marge des consultations préalables de la Ville de Québec pour son Programme particulier d’urbanisme (PPU) - portion Sud de Saint-Roch, des résidents du quartier ont formé une Coalition, à l’invitation du Comité citoyen de Saint-Roch, et élaboré un Programme *populaire d’urbanisme qui intègre des propositions (illustrées en annexe) pour le verdissement.

La Coalition propose d’intégrer au PPU un plan de verdissement et de réviser la règlementation de zonage pour hausser le pourcentage d’aire verte exigé — qui est actuellement de 0 % pour la majorité des sites non construits. La règlementation devrait exiger plus de 10 % pour toute nouvelle construction ou rénovation majeure et tenir compte des surfaces verdies verticalement. Elle devrait imposer aux nouvelles constructions une marge de recul en façade pour la plantation de végétaux. Elle devrait autoriser et favoriser des solutions de verdissement innovantes adaptées aux contraintes urbaines, notamment au moyen de plantes grimpantes sur les murs des édifices ou sur des structures pouvant remplir diverses fonctions dans l’espace public (voir annexe illustré).

Le PPU doit aussi prévoir l’implantation de nouveaux parcs à l’intérieur des secteurs résidentiels, et l’acquisition de terrains à cette fin. Ces parcs à l’échelle locale doivent être facilement accessibles et desservis par des corridors piétons et cyclables. Actuellement, les zones végétalisées sont dans des secteurs où des artères routières importantes rendent leur accès difficile notamment aux personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées).

Ces propositions visent à réduire le phénomène des îlots de chaleur et ses impacts avérés sur la santé, à améliorer la qualité de l’air et la qualité de vie, dans un centre-ville à échelle humaine où il fait bon vivre. Ce sont des conditions sine qua non pour l’attraction et la rétention de nouveaux résidents, pour une densification réussie. Les mesures proposées permettraient de combler un besoin criant de végétalisation à Saint-Roch, qui a du retard en la matière. Ingrédient du quartier idéal identifié lors du Forum de discussion de décembre 2014, le verdissement est présenté comme un enjeu prioritaire de l’arrondissement. Il a été intégré dans d’autres PPU au Québec, notamment à Griffintown (Montréal), quartier central industriel et ouvrier en revitalisation.

Le Programme *populaire d’urbanisme, qui sera déposé à la Ville de Québec et rendu public en avril, comprend aussi des propositions sur la mobilité durable, à découvrir dans un prochain communiqué le dimanche 29 mars.

La Coalition citoyenne du Programme *populaire d’urbanisme pour Saint-Roch se veut une tribune supplémentaire aux consultations officielles, pour maximiser la portée de la vision et des recommandations citoyennes. Ses propositions pour le verdissement ont été élaborées par des individus et des collectifs dont Bien Vivre à Saint-Roch, Verdir et Divertir et le Comité citoyen de Saint-Roch, avec le soutien fédérateur de la Table de quartier l’EnGrEnAgE

Exemple de structures colonisées de lierre qui remplacent les bollards
Photo : Google. Infographie : Verdir et Divertir

Exemple de structures colonisées de lierre sur lesquelles on peut attacher un vélo
Crédit photo : Verdir et Divertir
La rareté des espaces non bâtis ou minéralisés pouvant accueillir des végétaux exige des solutions créatives. Les plantes grimpantes peuvent coloniser des structures de différentes formes qui peuvent aussi avoir la fonction de bollards ou de supports à vélo, et ce, avec une emprise au sol minimale et un déploiement contrôlé.

Marge de recul en façade permettant la plantation de lierre
Crédit photo : Verdir et Divertir
Marge de recul en façade permettant la plantation d’arbustes 
Photo : Google

Actuellement, la majorité des rues étroites de Saint-Roch n’ont aucun espace pour la plantation. Nous devons trouver des façons de libérer de l’espace à des fins de verdissement, telles qu’une marge de recul par rapport à la ligne de lot en façade des nouvelles constructions, ou une ouverture sur leur cour verdie. L’espace laissé libre entre l’édifice et le trottoir serait planté d’arbustes, de lierres, de fleurs ou encore d’arbres filiformes (à l’image de la façade de l’édifice de la Fabrique au coin Charest et Dorchester). On augmente ainsi la valeur du projet tout en bonifiant l’espace collectif.

Avec les plantes grimpantes sur les murs des édifices, le potentiel de verdissement peut dépasser de quatre fois celui de l’emprunte au sol du bâtiment. Cette solution est d’ailleurs largement implantée dans les grandes villes pionnières en matière de verdissement (Portland, Seattle, Berlin, Malmö). 


Pourcentages d’aires vertes exigés par les grilles de spécification de Saint-Roch
Carte : Alexandre Jobin
Localisation des parcs dans Saint-Roch
Carte : Alexandre Jobin
La Direction régionale de santé publique de Québec indique dans son portrait de santé 2006-2010 que la population de Basse-Ville-Limoilou-Vanier vit 3,3 ans de moins que l’ensemble de la population de Québec. Le centre-ville de Québec est exposé à des concentrations importantes de polluants atmosphériques générées par ses activités industrielles et la circulation automobile. On y retrouve aussi des températures estivales écrasantes induites par la grande minéralisation du milieu, soit le phénomène des îlots de chaleur. Les impacts sont réels sur la santé humaine.
  
Pour les prochaines années, l’administration municipale s’est donnée comme objectif de densifier le centre-ville ce qui est possible compte tenu que plusieurs terrains sont disponibles pour le faire. Le verdissement apparait comme une des conditions sine qua non à l’atteinte de l’objectif désiré. La qualité des villes ne se mesure plus par la hauteur de ses gratte-ciels mais plutôt par sa quantité d’espaces verts. La nouvelle norme ISO 37120 sur la qualité des villes inclut le verdissement comme critère de pondération. Comme quoi les villes du futur prennent cette mesure très au sérieux. 

dimanche 15 mars 2015

Programme *populaire d’urbanisme (P*PU) pour Saint-Roch - Réaménagement du site du stationnement Dorchester

En marge des consultations préalables de la Ville de Québec pour son Programme particulier d’urbanisme (PPU) - portion Sud de Saint-Roch, des résidents du quartier ont formé une Coalition, à l’invitation du Comité citoyen de Saint-Roch, et élaboré un Programme *populaire d’urbanisme qui intègre des propositions (illustrées ci-dessous) pour le réaménagement du stationnement Dorchester entre les rues de Sainte-Hélène, Saint-Vallier Est, Dorchester et Caron.

La Coalition citoyenne propose que ce terrain - surnommé stationnement Kevlar - soit développé comme une extension du secteur résidentiel de l’îlot des Tanneurs (entre la rue Saint-Vallier Est et le coteau Sainte-Geneviève). Les rues Narcisse-Belleau et des Voltigeurs y seraient prolongées jusqu’à la rue Sainte-Hélène et des petites places publiques seraient aménagées aux extrémités du site.

Plutôt qu’un édifice de fort gabarit, des maisons de ville mitoyennes d’au plus quatre étages, avec cour arrière et toits verts, seraient construites sur ce terrain. Leur rez-de-chaussée pourrait accueillir une fonction commerciale et une partie du site serait occupée par un marché public (intérieur et extérieur) ciblant d’abord les résidents des quartiers centraux.

En cohérence avec la trame urbaine environnante, ces propositions favoriseraient la densification du secteur. Elles s’inscrivent dans un souci de préserver la marchabilité du quartier, à proximité des escaliers Badelard et Lavigueur. Elles contribueraient aussi à  maintenir la diversité de l’offre de logement, à combler des besoins en services de proximité, à ajouter du verdissement au sol et en hauteur. Enfin, elles rejoignent plusieurs préoccupations et idées qui ressortent du rapport du Forum de discussion tenu par la Ville de Québec et le Conseil de quartier de Saint-Roch en décembre dernier.

Le Programme *populaire d’urbanisme, qui sera déposé à la Ville de Québec et rendu public en avril, comprend aussi des propositions pour le verdissement à découvrir dans un prochain communiqué le dimanche 22 mars.

La Coalition citoyenne du Programme *populaire d’urbanisme pour Saint-Roch se veut une tribune supplémentaire aux consultations officielles, pour maximiser la portée de la vision et des recommandations citoyennes. Elle regroupe des individus et des collectifs dont Verdir et Divertir et le Comité citoyen de Saint-Roch, avec le soutien fédérateur de la Table de quartier l’EnGrEnAgE.


La Coalition citoyenne 

Crédit : Marc Boutin